Je vais parler de deux personnalités : un auteur et un réalisateur dont je n’ai pas lu les ouvrages ni encore vu le film : « Animal » le nouveau documentaire de Cyril Dion qui vient de sortir en salles. Il suit le voyage de deux adolescents qui vont comprendre que nous sommes -nous, les êtres humains- liés aux autres espèces.
Je ne me suis jamais battue aux côtés des écologistes car, outre les personnalités qui ont incarné ce mouvement en France et pour lesquelles je n’ai jamais éprouvé beaucoup de sympathie, je privilégie la défense de tous les êtres en tant qu’individus sensibles à la défense des espèces. Mais la lecture des interviews de Cyril Dion qui met en avant des combattants d’une écologie non politique et particulièrement son idée selon laquelle « la catastrophe écologique est due au fait que nous méprisons tous les autres êtres vivants » ne peut qu’être reconnue et partagée.
Il cite le philosophe Baptiste Morizot, en expliquant : « Ses livres ont changé ma vie. Le philosophe parle de faire naître une relation diplomatique avec les animaux. Rien que ce terme montre qu’il faut accorder au monde sauvage autant d’importance qu’à un pays : respecter les autres animaux et partager le territoire avec eux. Décentrer l’homme » (Interview dans « Elle » du 26 novembre 2021).
J’aime cette idée de faire naître une relation diplomatique avec les animaux qui impliquerait reconnaissance et respect. Il faudrait déjà cesser de croire en la suprématie de l’Homme.
L’affiche du film et son slogan nous laisse un espoir : « Chaque génération a son combat, voici le nôtre »
Ceux de ma génération sont complètement passés à côté. La plupart ferment les yeux sur la souffrance que notre mode de vie génère chez les animaux non humains.
Nous remettons entre les mains de la très jeune génération l’espoir que s’instaurent ces relations pacifiées et que cesse notre absurde domination.